Témoin d’un accident de la route : les réflexes à avoir
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Sur une route quelle qu’elle soit, lorsque survient un accident, le contexte complique les choses en termes de prise en charge des victimes. Pourquoi ? Eh bien le flux de voitures, la vitesse de circulation, le peu d’espace, sont parfois des éléments qui complexifient l’action du secouriste.
Salvum vous donne ici les clés pour agir en toute sécurité lorsque vous êtes témoin d’un accident de la route.
À partir de quand s’arrêter ?
Lorsque l’on roule paisiblement et que tous les voyants sont au vert pour un trajet paisible, la survenue d’un accident vient compromettre votre parcours. Si vous êtes aux premières loges, vous avez le devoir de vous arrêter. On vous rappelle que la non-assistance à personne en danger est un délit sanctionné par le code pénal. « Lorsqu'une personne peut secourir quelqu'un qui court un risque pour sa vie et qu’elle n’intervient pas, elle peut être poursuivie devant un tribunal. Elle encourt jusqu'à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. »
On ne vous dit pas de jouer les super héros, mais vous allez le voir, des gestes et des actions simples à mettre en place sont à la portée de tous et toutes.
En revanche, si vous n’êtes pas les premiers témoins et que d’autres voitures sont arrêtées ou que les secours sont déjà présents, inutile de rester sur place. Vous pouvez informer les autres automobilistes en faisant des appels de phare pour qu’ils ralentissent.
Réflexe 1 : Se protéger et protéger les autres
La protection est le préalable de toute action de secours et de surcroît sur la route. Imaginez que vous portiez secours sans être certain(e) de pouvoir agir en toute sécurité ?
Vous ne devez pas mettre votre vie en danger et prendre le risque de multiplier le nombre de victimes.
Premièrement, si vous êtes le témoin d’un accident, arrêtez-vous quelques centaines de mètres après l’accident, balisez la zone à l’aide du triangle de pré-signalisation (sauf sur autoroute) et munissez-vous de votre gilet jaune fluorescent. Bien évidemment, si vous avez des passagers, faites-les sortir du véhicule et mettez-les à l'abri derrière la glissière de sécurité (quand il y en a une).
Réflexe 2 : Alertez les secours
Une fois que vous avez assuré votre protection et celle des autres, il convient de prévenir les services de secours au plus vite.
Si vous êtes sur une autoroute, utilisez les bornes d’appel d’urgence situées tous les deux kilomètres. Vous serez mis en relation directe avec les secours qui sauront exactement où vous trouver. Si la borne est trop éloignée ou qu’il n’y en n’a pas, appelez le 112 avec votre téléphone portable en prenant soin de donner ces informations :
-Qui vous êtes et votre numéro de téléphone
-La localisation la plus précise
-Ce qui se passe et le nombre de blessés
Réflexe 3 : secourir
Si vous êtes formé(e) aux gestes de premiers secours ou que les secours au téléphone vous guident pour prodiguer des gestes d’urgence, c’est le moment d’agir.
Que faire quand une victime est inconsciente mais qu’elle respire ?
Imaginons que l’accident dont vous êtes le/la témoin implique une voiture qui a fait plusieurs tonneaux. Quand vous approchez du véhicule où se trouve la victime inconsciente, il vous faut immédiatement regarder si elle respire sans la mobiliser car elle vient de subir un violent choc. Posez délicatement votre main sur son ventre et regardez si son abdomen se soulève. Si c’est le cas et ce, de façon continue, elle est inconsciente et elle respire. Ne tentez pas de la bouger pour la mettre en Position latérale de sécurité (PLS). Dans ce contexte précis, on ne la bouge pas et on attend les secours.
Que faire quand une victime est inconsciente et qu’elle ne respire pas ?
Quand une victime est inconsciente et qu’elle ne respire pas, il faut extraire la victime du véhicule et débuter au plus vite le massage cardiaque.