Qu’il pleuve, qu’il neige ou que le thermomètre frôle les 40°C, les conditions climatiques influencent directement la sécurité au travail. En entreprise, certains risques sont étroitement liés aux saisons : ils peuvent affecter aussi bien les collaborateurs que les équipements ou les infrastructures. Pour assurer la sécurité de tous et prévenir les accidents, il est essentiel d’identifier ces dangers saisonniers et surtout de s’y préparer.

Dans cet article, nous faisons un focus sur la période estivale, où chaleur excessive, équipements sollicités et produits sensibles imposent une vigilance particulière.

Chaleur excessive : un impact direct sur la santé des salariés

Pour fonctionner correctement, le corps humain doit maintenir une température interne stable, autour de 36,6°C. Lorsque cette température dépasse 39°C, on parle d’hyperthermie ; à l’inverse, en dessous de 35°C, il s’agit d’hypothermie. Ces dérèglements peuvent avoir de graves conséquences sur l’organisme. 

Mais qu’entend-on exactement par « fortes chaleurs » ? C’est là que les choses se compliquent. Il n’existe pas de seuil unique ou universel, car la tolérance thermique varie selon les individus, leur état de santé, leur niveau d’activité et leurs habitudes.

Que dit la réglementation ?

Le Code du travail ne fixe pas de température minimale ou maximale pour les locaux professionnels. Seul l’article R.4223-13 impose un chauffage suffisant en période froide pour garantir une température convenable. Toutefois, des recommandations existent, notamment via :

• La norme NF X35-203 (ISO 7730) sur le confort thermique ; La norme française AFNOR X35-203 fournit des recommandations sur les conditions thermiques acceptables dans les lieux de travail afin de garantir le confort des salariés. Son objectif est d’assurer un confort thermique adapté aux activités exercées dans les locaux professionnels. Bien qu’elle ne soit pas obligatoire, cette norme constitue une référence utile pour évaluer les ambiances thermiques. Elle peut ainsi aider les employeurs à respecter leur obligation de sécurité et de protection de la santé des travailleurs, en complément des dispositions prévues par le Code du travail. 

•  Plusieurs circulaires du ministère du Travail ; Ces circulaires rappellent qu’il revient à l’employeur de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des salariés, y compris en matière d’ambiance thermique. Cette obligation s’appuie notamment sur les articles L.4121-3, R.4121-1 et R.4223-15 du Code du travail.

• Les seuils départementaux de vigilance canicule définis par Météo-France et Santé publique France.

Pour un confort thermique optimal, il est donc recommandé de maintenir :

• Entre 20 et 22°C dans les bureaux,
• Entre 16 et 18°C dans les ateliers avec activité physique modérée,
• Entre 14 et 16°C dans les ateliers avec activité physique soutenue.

Vigilance comportementale : quand la chaleur réduit la concentration

En période de fortes chaleurs, les effets ne se limitent pas au physique : la chaleur agit aussi sur les fonctions cognitives. Fatigue, somnolence, baisse de vigilance… Le cerveau consacre davantage d’énergie à réguler la température du corps, au détriment de la concentration, des réflexes et de la prise de décision. Résultat : les erreurs humaines se multiplient, qu’il s’agisse de maladresses, d’oublis, de mauvais gestes ou de réactions inadaptées face à une situation à risque.

Ce phénomène concerne tous les secteurs, y compris les environnements de bureau. Il peut conduire à des incidents tels que des glissades, des chutes, des accidents de manipulation ou des pertes de productivité liées à des décisions précipitées ou mal évaluées.

Pour limiter ces effets, il est essentiel de :

• Prévoir des pauses régulières, notamment aux heures les plus chaudes,
• Adapter le rythme de travail en fonction des conditions,
• Sensibiliser les équipes aux signes d’alerte de la baisse de vigilance (maux de tête, difficulté à se concentrer, sensation de vertige…),
• Et créer un environnement propice au confort thermique (ombre, ventilation, hydratation accessible).

👉 Pour aller plus loin sur ce sujet, consultez notre article dédié : Canicule et travail : comment protéger vos équipes ?

Équipements électriques : attention aux surchauffes et coupures

En été, les bureaux sont particulièrement exposés aux risques liés à la surcharge électrique. La montée des températures entraîne un usage intensif des climatiseurs, ventilateurs, ordinateurs, écrans et autres équipements électroniques, sollicitant fortement les installations, ce qui augmente considérablement les risques de surchauffe, de dysfonctionnement ou de coupure de courant.

Ces incidents peuvent avoir des conséquences multiples : perte de données, interruption de l’activité, dommages matériels ou, dans les cas les plus graves, départ d’incendie. Les multiprises surchargées ou mal ventilées, les équipements obsolètes ou les armoires électriques surchauffées constituent autant de points de vigilance.

Préconisations simples à mettre en œuvre :

• Éviter de brancher plusieurs équipements énergivores sur une même prise,
• Contrôler régulièrement l’état des installations électriques,
• Veiller à une bonne ventilation des salles informatiques et armoires techniques,
• Anticiper un plan de secours en cas de panne (onduleurs, sauvegardes régulières, plan de continuité numérique).

Produits inflammables : un danger amplifié par la chaleur

En été, la chaleur rend certains produits particulièrement instables et dangereux. Aérosols, solvants, peintures, batteries ou encore produits d’entretien : ces substances présentes dans de nombreux bureaux et locaux techniques deviennent hautement inflammables lorsqu’elles sont exposées à des températures élevées. Une mauvaise ventilation, un stockage inadapté ou une simple étincelle peuvent suffire à déclencher un départ de feu.

Ces risques sont souvent sous-estimés dans les environnements tertiaires, où l’on pense à tort être à l’abri. Pourtant, une armoire mal isolée, un local technique surchauffé ou un matériel entreposé près d’une source de chaleur peuvent rapidement devenir des facteurs déclencheurs.

Pour accompagner les entreprises dans la prévention de ce type de sinistres, Salvum propose un module de formation dédié à la lutte contre les incendies. Cette formation permet à vos équipes :

• D’identifier les risques de départ de feu dans leur environnement de travail,
• D’adopter les bons réflexes pour prévenir un incendie,
• Et de savoir comment réagir efficacement en cas d’urgence, en toute sécurité.

En période estivale, il est essentiel de combiner prévention technique (ventilation, signalétique, stockage sécurisé) et montée en compétence des équipes pour réduire le risque d’incendie au sein de l’entreprise.

Mesures préventives et surveillance, la clé de la sécurité

Anticiper les risques de l’été, c’est protéger la santé des collaborateurs et la continuité de l’activité. Pour assurer une prévention efficace, il est essentiel d’anticiper les risques saisonniers en adaptant son DUERP et en renforçant les consignes dès les premières chaleurs. 

Salvum accompagne les entreprises dans cette démarche pour les aider à rester conformes et efficaces face aux enjeux estivaux. Mais au-delà du DUERP la prévention passe aussi par l’humain : sensibiliser les équipes est indispensable. Grâce à nos formats de formations variés : e-learning, présentiel, webinaires ou encore expériences immersives, nous aidons les employeurs à ancrer une véritable culture de la sécurité. Ensemble, préparons votre été en toute sérénité.

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