Les salariés aidants : un enjeu majeur pour les entreprises
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En France, 9,3 millions de personnes sont des proches aidants non professionnels. Parmi eux, 61% sont en activité (*). Ce chiffre ne cesse de croître avec le vieillissement de la population et l’allongement de la durée de vie. Ainsi, selon France Travail, d’ici à 2030, un salarié sur 4 sera un proche aidant.
Qui sont les salariés aidants ?
Les salariés aidants sont des collaborateurs ayant une double charge mentale. Le matin, ils sont au bureau ; le soir, ils gèrent des soins, de l’accompagnement administratif, des déplacements médicaux ou un soutien psychologique à un parent, un conjoint ou un enfant malade ou en situation de handicap.
Cette responsabilité, choisie ou imposée par les circonstances, entraîne une charge mentale et organisationnelle importante. Beaucoup de salariés aidants peinent à en parler à leur employeur par crainte d’être perçus comme moins disponibles ou moins performants. L’aidance est donc un tabou dans la sphère professionnelle.
Un impact direct sur la vie professionnelle
Être salarié aidant, c’est souvent jongler avec les urgences et subir une fatigue chronique. Cela peut se traduire par :
- une baisse de concentration,
- des absences ponctuelles ou imprévues,
- un risque accru de burn-out,
- des difficultés à se projeter dans l’évolution professionnelle.
Pour l’entreprise, ne pas prendre en compte cette réalité socio-économique peut générer du turn-over, une perte de productivité et un climat social fragilisé.
Pourquoi les entreprises doivent s’en saisir ?
Accompagner les salariés aidants relève d’une obligation légale, indiquée dans l’article L4121-1 du code du Travail. “L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.”
Mais se saisir de cette thématique c’est aussi activer un levier de performance et de fidélisation. Un collaborateur soutenu et reconnu sera plus engagé et plus serein dans ses missions.
Mettre en place une politique pour les salariés-aidants contribue également à renforcer l’image de l’entreprise en tant qu’organisation inclusive et socialement responsable.
En parallèle, les salariés-aidants ne sont pas des salariés comme les autres. En effet, propulsés sans l’avoir forcément désirés dans un rôle d’aidant, ils ont développé des compétences qui peuvent servir l’intérêt des entreprises : l’empathie, le sens de l'organisation, la résistance au stress et une capacité de coordination inégalable.
Quelles actions mettre en place ?
Plusieurs leviers existent pour accompagner les salariés-aidants.
- Une sensibilisation des managers aux enjeux des aidants.
- Une organisation du travail : proposer du télétravail, des horaires aménagés ou des congés spécifiques.
- Des dispositifs d’accompagnement : offrir des solutions de soutien psychologique, d’assistance administrative ou d’orientation vers des services spécialisés.
Aujourd’hui, les salariés aidants représentent un nombre important dans la masse salariale. Choisir de les soutenir en tant qu’entreprise c’est investir dans l’humain, la performance durable et la cohésion sociale. Chez Salvum, nous sommes convaincus que favoriser la qualité de vie au travail passe aussi par une meilleure prise en compte de ces collaborateurs discrets mais essentiels.
(*) Source : BVA 2022 : Baromètre des aidants BVA/Fondation APRIL - Avancées et perspectives - BVA Xsight (bvaxsight.com)